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Le Pôle Chirurgical du Membre Supérieur et de la Main

Icone-AdobePDFEPICONDYLITE

Inflammation des tendons à la face externe du coude

L’épicondylite, autrement appelée « tennis elbow », correspond à une inflammation des tendons à la face externe du coude.

Cette inflammation survient lors d’une utilisation excessive de certains muscles de l’avant-bras.

Traitement médical ou chirurgical ?

L’épicondylite correspond à une inflammation à la face externe du coude des tendons extenseurs du poignet et des doigts.

Cette inflammation survient lors d’une utilisation excessive de certains muscles de l’avant-bras, soit de façon chronique (gestes répétitifs au travail, repassage, lavage de vitres…), soit parfois occasionnelle (taille d’une haie, tournevis, rouleau à peinture, tennis intensif…).

Elle n’est donc pas réservée au seul sportif.

Deux autres causes de douleurs latérales du coude peuvent reproduire les symptômes d’une épicondylite : une atteinte de l’articulation du coude ou une compression du nerf radial.

L’épicondylite peut être isolée ou parfois associée à l’une de ces deux causes.

Elle atteint le sujet en moyenne entre 35 et 55 ans.

Quels sont les symptômes ?

Le principal symptôme est la douleur sur le bord latéral du coude (dénommée « épicondylalgie »), douleur qui irradie vers l’avant bras.

Le patient souffre lors de certains gestes de soulèvement d’objet et d’une douleur à la palpation du relief osseux situé sur le bord latéral du coude appelé épicondyle latéral.

Ces douleurs peuvent être déclenchées par l’extension contrariée du poignet et/ou des doigts.

Le diagnostic est facilement posé en consultation par le chirurgien qui va aussi rechercher une pathologie associée : souffrance du nerf radial ou de l’articulation du coude.

Quels examens complémentaires ?

Différents examens peuvent apporter des renseignements précieux sur le diagnostic ou sur les pathologies associées.

La radiographie du coude peut montrer des calcifications intra-tendineuses témoignant de la souffrance du tendon.

L’échographie permet de confirmer l’existence d’une inflammation tendineuse et/ou d’une pathologie articulaire associée.

L’IRM, non systématique, peut utilement confirmer le diagnostic.

L’électromyogramme qui est parfois prescrit pour rechercher une compression du nerf radial.

Quel traitement ? Médical ou chirurgical ?

Les traitements médicaux sont nombreux et la place de la chirurgie reste limitée aux échecs de ces traitements.

La 1ère attitude à adopter est le repos du membre concerné avec arrêt des activités occasionnelles ou permanentes ayant causé cette tendinite. Ce repos peut impliquer une période d’immobilisation par écharpe durant 3 semaines environ. En parallèle, pour soulager le patient, des antalgiques et anti-inflammatoires locaux et par voie générale seront prescrits.

Le port d’une orthèse de poignet et d’un bracelet sur la zone douloureuse peut compléter le traitement.

Le rôle du kinésithérapeute est essentiel par la réalisation de massages transverses profonds et d’un travail de physiothérapie. L’effet escompté est d’activer la circulation locale et de réduire l’inflammation.

L’efficacité des ultrasons et ionisation n’est pas prouvée dans cette pathologie.

La mésothérapie peut être efficace car la tendinite est superficielle ; elle est moins agressive que l’infiltration.

Les ondes de choc stimulent mécaniquement la zone atteinte mais sont souvent douloureuses, et également onéreuses.

L’infiltration de corticoïdes fait partie intégrante du traitement de 2ème intention. 2 ou 3 infiltrations peuvent être réalisées.

Ces différents traitements permettent de faire disparaître les symptômes dans la plupart des cas. La chirurgie ne s’adresse donc qu’aux cas où, après au moins 6 mois à 1 an, leur efficacité a été insuffisante

Le traitement chirurgical ?

Les techniques proposées sont nombreuses et témoignent de la difficulté à « guérir » les patients atteints de cette pathologie chronique.

La décision d’intervention doit revenir au patient, prévenu que la récupération finale est longue à obtenir.

Le principe repose sur la désinsertion musculaire qui consiste à détacher le muscle de l’épicondyle, ou sur des gestes d’allongement musculaire.

Notre préférence va aux gestes de désinsertion qui, bien sûr, n’altèrent pas la fonction des muscles qui restent attachés aux muscles voisins et à leur enveloppe. Le muscle désinséré ne tire plus sur l’os et les douleurs diminuent.

Les gestes chirurgicaux sur l’articulation et sur la libération du nerf radial sont réalisés au cas par cas.

Suites opératoires

Cette intervention est réalisée en ambulatoire (hospitalisation sur la journée) et sous anesthésie locorégionale (seul le bras est endormi).

Un drain est parfois mis en place qui sera retiré 48 heures après.

Les soins infirmiers doivent être réalisés pendant environ 2 semaines après l’intervention.

Une immobilisation par écharpe durant 3 semaines est conseillée puis la kinésithérapie est débutée.

Les douleurs s’estompent progressivement sur plusieurs mois, un délai de 6 à 9 mois n’étant pas exceptionnel.

L’usage du coude est en général retrouvé au bout d’un mois. Une petite perte d’extension du coude est parfois observée.

Dans le cas d’un sportif, le retour à la compétition ne se fait en général pas avant 6 mois.

La reprise du travail

Elle est souvent possible au 2ème mois mais l’arrêt peut être beaucoup plus long en fonction de l’ancienneté de l’atteinte.

Si le poste de travail est en cause dans la genèse de la tendinite, la reprise de l’activité professionnelle doit se faire en concertation avec le médecin du travail, parfois dans le cadre d’un poste aménagé.

Quelles complications faut-il craindre ?

Il existe des complications communes à toute chirurgie (infection, hématome, algodystrophie, accident d’anesthésie) et des complications spécifiques liées au traitement de cette pathologie. Ces complications spécifiques sont des douleurs résiduelles, une limitation de l’extension du coude (notamment si elle existait en préopératoire). La récidive est exceptionnelle.

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